Contribution au volet “Déplacements” du programme des élections Régionales & départementales 2021, de la commission déplacements EELV IDF
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Contribution au volet “Déplacements” du programme des élections Régionales & départementales 2021, de la commission déplacements EELV IDF

Projet du 28 novembre 2020

Issu d’un travail collectif auquel ont particulièrement contribué : Charlotte Nenner, Hadrien Bajolle, Fred Badina, Béatrice Pipitone, Stéphane Casse, Fabien Darbois, Gaspard Granger, Michèle Gonnet, Claude Boulanger, Helder de Oliveira, Hermann Schneider, Pierre Toulouse, Kiki Lambert, Théo Garcia, Vincent Gayrard, Philippe Mante, Pierre Parreaux, Christian Subra, Catherine Candelier, Jean-Luc Dumesnil

En tant que Francilien.nes nous sommes en permanence confronté.e.s à la question des déplacements. Que ce soit pour nos déplacements personnels (en moyenne nous consacrons 1h20 quotidiennement à nos déplacements) et pour tous les produits que nous consommons (217 millions de tonnes de marchandises sont transportées annuellement en Île-de-France).  Les transports ont une influence directe sur notre qualité de vie et notre santé mais aussi sur nos émissions de gaz à effet de serre. Le trafic routier est l’une des principales sources de pollution de l’air en ville. Les Francilien.ne.s y sont confronté.e.s à une pollution sonore dépassant les normes européennes. La qualité de vie est également affectée par les temps de déplacements.
Les alternatives existent: favoriser les modes de déplacements actifs, développer le télétravail, améliorer la desserte des zones excentrées de notre région, et imaginer des alternatives au développement de la région.

  1. La dé-mobilité pour moins de déplacements subis ; ralentir le rythme

Notre ambition :

Freiner le développement de l’IDF et déconcentrer les activités et le logement dans les Villes moyennes de grande couronne et des régions voisines

Réduire les déplacements domicile- travail de 5%, au moyen de l’aménagement et de la diffusion du télétravail et le soutien au développement du co-working. (objectif réaliste de 10% à 20% des actifs télétravaillant ou travaillant en coworking au moins une fois par semaine)

Aider à la création des équipements de proximité dans chaque commune accessibles à pied, pour diminuer les déplacements subis

Nos propositions :

1.1. Réviser le SDRIF pour en faire de l’Ile de France une éco-région résiliente,  compatible avec les objectifs climat, des territoires équilibrés entre Est et Ouest, emploi, services, logements, et  un vrai polycentrisme ; rendre le SDRIF plus “contraignant” pour qu’il ne soit pas des voeux généraux, et  décliner dans les documents d’urbanisme locaux (SCOT, PLUI) ces objectifs d’équilibre (ratios emploi/actif et emploi/logement) ; en faire un objet de débat public avec les départements, les communes, les ONG et citoyens – à ce titre le Ceser pourrait être transformé en assemblée citoyenne du futur pour porter ces enjeux d’aménagement

1.2. Déconcentrer l’immobilier de bureau : dé-densifier les zones à forte densité de bureaux (La Défense, Issy les Moulineaux, Paris…)  et arrêter toute augmentation du nombre de m2 de bureau. Privilégier la reconversion des friches industrielles et tertiaires sur toute nouvelle construction.

1.3. Partenariat avec d’autres régions ou villes, au profit d’une polycentralité qui transfère de l’activité et du logement vers des villes moyennes situées dans un rayon de 100 à 250 km autour de Paris. 

1.4. Aides au télétravail des PME pour l’achat de matériel permettant le télétravail (sur le modèle du dispositif effectif à Malte :  Teleworking cash grant scheme) ; soutien au télétravail partiel et volontaire. Soutien à l’équipement de la fibre dans les secteurs mal équipés (grande couronne).

1.5. Agir sur les plans de mobilité des entreprises franciliennes : système de bonus/malus sur le décalage des horaires, le télétravail, les mobilités actives, le stationnement … 

1.6. Appels à projet pour favoriser les circuits courts, l’approvisionnement en produits locaux pour la restauration collective, la logistique associée…

1.7. En zone dense, réduire le stationnement pour réduire les déplacements motorisés :

Dans le PDUIF, supprimer les obligations de construction de parking par logement ; abaisser les plafonds imposés pour les bureaux 

Revoir les plafonds de stationnement par logements à proximité des gares

Dans les nouveaux quartiers, dissocier les zones de logement des zones de stationnement pour dissuader le réflexe automobile pour les petits trajets 

1.8. En zone périurbaine/rurale : créer des pôles de services de proximité, ou tiers lieu associatifs, incluant des subventions aux commerces de proximité, afin de s’assurer de la présence de services de base (alimentation, services publics…) dans chaque petit centre urbain (voir ci-après). L’objectif est de réduire les déplacements motorisés pour motifs achat, démarches et autre, et dans le même temps, de développer la sociabilité dans le périurbain et les petits centres urbains franciliens. Création d’un fonds d’aide dédié.

→ Un outil d’aide à la reprise 

La fermeture des commerces intervient bien souvent au moment de la reprise, faute de repreneur. Le fonds pourrait servir à soutenir les communes choisissant de préempter les fonds de commerce au moment de leur session

→ Un soutien financier à l’installation de nouveaux commerces / services

Dans les zones qui présentent un déficit d’équipements de base, le fonds pourrait permettre de subventionner l’arrivée de nouveaux services, via des appels d’offres. Les subventions pourraient servir d’une part, à faire l’acquisition d’un bail commercial et/ou à financer la location des espaces de vente et/ou à financer le démarrage d’activité ou une mission d’intérêt général (santé, animation, culture…) 

→ Un projet de territoire pour soutenir la reconfiguration des espaces de proximité

Conditionner les financements à un projet partagé de territoire, associant les habitants, les associations et élus locaux.

  1. Priorité aux transports en commun du quotidien et à la Grande Couronne

Notre ambition : 

La mobilité pour tous et toutes : chaque Francilien doit pouvoir accéder au réseau de transport collectif à pied ; l’amélioration et l’accessibilité du réseau des transports du quotidien existants (trains, RER, métro, bus…)  doit être prioritaire sur tout autre projet.

Nos propositions :

2.1. Remettre “à plat” tous les projets lourds d’extension de lignes de métro et de nouvelles lignes de train, à la lumière de la crise financière et sanitaire, dans une réelles concertation avec les parties prenantes (CPME, FNAUT, etc.). Arrêt immédiat des grands projets inutiles : CDG Express, et réévaluation globale du Grand Paris Express et arrêt des chantiers des lignes 17 (au delà du Bourget) et 18 (entre Saclay et Versailles)

2.2. Réorienter les investissements vers la construction d’un réseau structurant de rocade de trams-trains BHNS (Bus à Haut Niveau de Service), pour la Grande Couronne – en concertation avec les départements et les habitants concernés.

2.3. Investir en priorité sur le réseau ferré existant, afin d’augmenter sa robustesse, la fiabilité et l’accessibilité. Accélérer l’automatisation de certaines lignes de métro et RER très chargées (exemple la ligne 13).

2.4. Achever le renouvellement du matériel roulant ferré (confort, accessibilité, climatisation, accueil vélos à bord dans les heures creuses) ; 

Mettre en place le “retrofit” pour reconvertir les bus à l’électrique et favoriser leur confort et la pollution.

Revoir les systèmes de bonus / malus avec la SNCF, RATP et Optile afin d’améliorer la qualité du service (propreté, disponibilité des escaliers mécanique…)

2.5. Offre: augmentation aux heures creuses, les week- ends et jours fériés, la nuit pour les lignes automatiques et les territoires faiblement desservis.  Veiller à ce que dès l’ouverture à la concurrence les acteurs du transport ne dégradent pas l’offre pour manque de voyageurs

2.6. Renforcement de cadencements des bus et cars en Grande Couronne: passage à une fréquence de 30’ voire 15’

2.7. Création d’un système de navettes et/ou d’un service de transport à la demande avec les départements, pour assurer les derniers kilomètres à partir des gares RER en Grande Couronne. Organiser l’accessibilité en transports en commun des bases de loisirs et de tous les principaux lieux touristiques d’Ile de France. 

Les navettes sont accessibles aux personnes en situation de handicap se déplaçant en fauteuil électrique, et plus largement à tous champs de handicaps et situations de mobilités réduites.

2.8. Bus : concerter avec les communes et les départements pour améliorer les conditions de circulation des bus (priorités aux carrefours, couloirs de bus notamment sur les autoroutes…).

2.9. Plan d’urgence pour désengorger le métro en temps de crise sanitaire, par l’instauration de couloirs de bus “tactiques” / provisoires. 

2.10 Plan qualité de l’air dans les tunnels du réseau ferroviaire à Paris, notamment pour que les constructeurs et les opérateurs changent les systèmes de freinage et pour mieux protéger les salarié.es

2.11 Supprimer la publicité dans les Transports en commun (sauf celle destinée à la culture ou au service public)

2.12. Tarification : ticket 90 min utilisable dans l’ensemble des transports, 

2.13 Mise en place de tarification Navigo pour les tronçons du réseau Transilien hors IDF / abonnement pour les villes moyennes proches, connectées par train à l’Ile de France.

2.14 Tarification sociale & gratuités : organiser une assemblée citoyenne pour décider de la politique tarifaire des transports en commun en Ile de France et de ses conséquences pour les transports ; et mettre en débat les propositions attenantes (gratuité aux moins de 18 ans, gratuité partielle (75-100%) en faveur des personnes à très faibles revenus en dessous du seuil de pauvreté) ou pour des Franciliens qui bénéficient de services très réduits, gratuité de navettes en Grande couronne, tarification du pass navigo selon les revenus, au quotient familial, augmentation de la prise en charge du pass navigo par les entreprises, contribution des entreprises, réduction des tickets ponctuels ou mise en place de réductions…)

2.15 Tarif PMR : intégration des PAM dans le pass Navigo et harmonisation des tarifs des tickets entre les départements, au prix du ticket de métro (Ticket T+)

2.16 Sécurité : renforcer la présence humaine dans les transports – étendre les missions des contrôleurs à des missions d’aide aux voyageurs, d’information et de médiation

2.17 Gouvernance : renforcer le leadership de la Région (par rapport au rôle de l’Etat) sur le Grand Paris Express et sur l’offre multimodale, avec les territoires et ses habitants. 

2.18 Décentraliser la gouvernance d’Ile de France Mobilités, pour les lignes de bus, pour des décisions plus proches des élus locaux et plus rapides. 

  1. Faire du vélo un transport “de masse” populaire

Notre ambition :

Atteindre dans la mandature une part modale du vélo de 10% en Ile de France et de 20% à Paris et en petite couronne, à l’instar de Copenhague.

Un réseau cyclable protégé irriguant toute l’ile de France, et des zones urbaines 100% cyclables (avec piste cyclable ou voie apaisé et une continuité aux carrefours et intersections), pour donner à chaque francilien.ne, la liberté de circuler où il veut en sécurité à vélo

Un service public du vélo et le développement du tourisme à vélo

Nos propositions :

Financer et réaliser des pistes cyclables avec les collectivités concernées :

3.1. Doter Ile de France mobilité de compétences pour réaliser des infrastructures vélo d’importance régionale ; créer une Direction vélo au sein de IDFM.  

3.2. Consacrer au vélo 20% du budget mobilité d’investissement du Conseil Régional (Repère budget 2020: 166 millions€ sur 834), et affectation des fonds européens gérés par la Région

3.3. Pérenniser les pistes cyclables provisoires, en corrigeant les anomalies (changements de côté, difficultés d’accès aux arrêts de bus …)

3.4. Réaliser le RER V et le Vélopolitain, c’est à dire un réseau de pistes cyclables capacitaires radiales et transversales, structurantes, protégées, non discontinues et balisées ; créer un réseau cyclable reliant les “villages” d’Ile de France.

3.5. Mettre en place un indice de cyclabilité des gares et des lycées (existence et qualité d’un réseau cyclable dans un rayon de 5km, et services vélo) et doter Ile de France mobilité des moyens pour les améliorer, en partenariat avec les collectivités concernées.

3.6. Prioriser le financement des aménagements qualitatifs et durables (qualité du revêtement, végétalisation, intégration urbaine…). Faire des aménagements piétons-vélo végétalisés (trame verte), en partenariat avec les collectivités concernées. 

3.7. Résorber les coupures urbaines : traversée des rivières et fleuves, franchissement des voies de chemin de fer, des autoroutes… résorber les plus urgentes en 2021. Rendre cyclable tous les ponts sur la Seine et la Marne par une piste protégée d’ici la fin de la mandature (sauf autoroutes)

3.8.  Mettre en place une signalétique visible et uniforme en Ile de France, avec indication de temps de parcours  

3.9.  Bloquer le financement région pour tous travaux de voirie sans aménagement cyclable ; veiller à l’application de la loi (LOM et Laure) qui oblige l’aménagement de pistes cyclables pour tous travaux de voirie

3.9.  Doter IdF mobilités d’une équipe Enquête accidents, chargée d’analyser tous les accidents graves  de cyclistes, et de proposer les améliorations correspondantes en concertation avec les associations. Aide à l’équipement des poids lourds sur l’angle-mort.

(Stationnement)

3.10  Toutes les gares de train et de RER et Grand Paris Express, équipées de parkings vélo sécurisés et correctement dimensionnés, c’est à dire avec une capacité correspondant à de 5% voire 10% du nombre de passagers entrant dans la gare ; proposer un tarif social / gratuité ; pour les principales gares, ces parkings seront des “vélostation” incluant des services vélo : location, réparation… repenser la complémentarité entre veligo-location et veligo-station et revoir la gouvernance des parcs vélo

3.11  Stationnement vélo pour tous les lycées, bases de loisirs, équipements régionaux, universités qui sont actuellement sous-équipés : abris vélo, couverts, confortables, sécurisés et en proscrivant toutes les attaches de types pince-roue.

3.12 Soutien à l’installation de vélobox pour offrir une opportunité de stationnement sécurisé aux usagers qui n’ont pas la possibilité de le faire chez eux. Soutien au stationnement vélo devant les commerces

(Le cyclo-système :)

3.13 Mettre en place une brigade d’intervention voirie (avec un numéro vert) pour réparer ou nettoyer les voiries cyclables dangereuses ou mal repérées (déviations…) en partenariat avec les collectivités concernées 

3.14 Développer l’offre Veligo-location : vélo cargo, vélo sans assistance électrique… allonger la limite de 6 mois à 1 an ou plus, avec option d’achat au bout d’un an ; mettre en place un système de partage de véligo

3.15 Financer les cours pour adultes et organiser des sensibilisations vélos dans les lycées et les collèges. Inciter à des sorties vélos sportives pour les lycéens. Financer un “savoir rouler” qualitatif enseigné par les associations, pour améliorer les comportements ; aide au marquage vélo

3.16 Développer la formation qualifiante de réparateurs de vélo ; Financer et aider à la filière de récupération et de réparation ; Former les conducteurs de bus et de tram à la cohabitation avec les cyclistes 

3.17 Encourager la pratique du vélo auprès des agents (et des élus) de la Région : flottes de vélo mises à disposition, indemnité kilométrique, réduction sur les véligo-locations…. Conditionner les aides de la Région aux entreprises, à la pratique du forfait mobilité durable pour leur salarié et/ou la mise en place de flotte de vélos de fonction.

(Le vélo Loisir)

3.18 Dans la mandature, terminer et assurer la continuité et la protection de toutes les véloroutes nationales et européennes traversant la région, avec les collectivités concernées. Équiper les véloroutes et voies vertes de café-vélos,  fontaines et pompes. Inclure les véloroutes dans le SDRIF.

3.19 Cyclabilité des bases de loisirs (4 axes structurants cardinaux sécurisés sur 10 km dans la mandature) & forêts visitables à vélo. 

3.20. Fleuves et rivières cyclables: Continuité totale dans la mandature des pistes sécurisées le long des fleuves et rivières : Berges de Seine, berges de Marne, liaison avec le canal de l’Ourcq, chemin de  halage du Loing et de l’Oise, tracé de l’Essonne, de l’Orge, de la Bièvre

  1. Un plan “Marche et accessibilité” en Ile de France

Notre ambition :

Convertir les automobilistes et motards à la marche, pour que 4 millions de déplacements de moins de 2 km actuellement motorisés se fassent à pied. Une IDF 100% marchable.

Refuser la transformation des gares en centres commerciaux et en parkings géants et encourager la multimodalité.

Rendre accessible aux PMR le réseau ferré principal et développer les transports à la demandes et l’aide à l’équipement PMR

Devenir la 1e région de France pour la randonnée et le tourisme local durable d’ici 2027

Nos propositions :

4.1. Résorber les 100 principales discontinuités urbaines vélo/piéton (dont requalifier les portes parisiennes et les ponts, canaux et centres commerciaux) ; trames vertes : identifier les ponts sur la Seine, la Marne et les Canaux qui peuvent être dédiés aux mobilités actives et les aménager : objectif 25% de ponts dédiés d’ici 2027

4.2. Financer la piétonisation complète ou partielle des centres-villes et des abords des écoles

4.3 Atteindre un 100% accessibilité piéton sécurisée avec signalement adapté pour les équipements scolaires et sportifs financés par la région en Ile-de-France 

4.4 Études et investissements ciblés avec les communes concernées pour réaliser le report modal des 4 millions de déplacements < 1-2 km quotidiens réalisés en transports motorisés (collectifs ou voiture) en Ile-de-France vers la marche. Expérimenter les affichages de temps de trajet alternatif piéton pour les tram/bus (sur le modèle Bordeaux)

4.5. La défense des gares publiques et écologiques : moratoire sur le projet de la Gare du Nord et sur tous les grands projets de privatisation des espaces publics et centres commerciaux dans les gares d’Ile-de-France 

4.6. Moratoire sur l’augmentation des places de parking voitures et parc-relais dans les gares de la petite couronne. 

4.7 Créer le GR Paris Région 2024 (partenariat FFRP) / développer le réseau de sentiers métropolitains périurbains (le “Randopolitain” de Enlarge your Paris)

4.8 Créer une dotation spéciale dans le Fonds Régional pour le Tourisme de 100 000 euros pour moderniser l’offre de randonnée en Ile-de-France : créer des visites thématiques/sites particuliers, une offre de randonnées pédestres Les Nocturnes franciliennes, des balades de la biodiversité (partenariats Hello Ways, Enlarge Your Paris, …) ; réformer le Paris Region Pass : suppression de la journée en bus à impériale et création d’une offre d’accès illimité à des randonnées/visites urbaines ; créer un portail bilingue de la randonnée urbaine et rurale en Ile-de-France pour améliorer la communication pour les touristes français et étrangers. Réaliser une cartographie des itinéraires de randonnées qui pourraient être accessibles en transports en communs et les prioriser dans les investissements IdF Mobilités (partenariat Hello Ways, Staycation)

4.9. Mettre en accessibilité PMR le réseau ferré : financer en priorité la mise en accessibilité des principales gares RER, SNCF, nœuds de métro d’Ile-de-France et des lignes 6 et 2. Embauche d’accompagnateurs (à la demande) pour aider gratuitement aux déplacements en métro pour les PMR. Programme de maintenance et d’entretien des ascenseurs dans les gares.

4.10 Développer l’offre des transports à la demande pour les PMR  : 

  • transports à la demande avec les communes et intercommunalités selon les possibilités offertes par la loi (LOM), 
  • prise en charge des déplacements médico-sociaux par les départements, création d’une plateforme dédiée aux transports des champs scolaires et médico-sociaux, 
  • réforme du PAM (transport à la demande) pour améliorer la disponibilité et le fonctionnement (aller jusqu’au porte-à-porte par exemple). Reprise des PAM par IDF Mobilités. Réviser le cahier des charges des prestataires, les conditions de délégation de service publique, la refonte du règlement régional PAM Régionalisation des tarifs PAM et faciliter les déplacements inter-départements (prises en charge client unique ou groupages). Déploiement de PAM dans les franges territoriales d’Ile de France. Mise en place d’audits annuels indépendants.
  • réaliser dans toutes les gares du Grand Paris Express d’un emplacement réservé PAM à proximité de l’entrée principale, en lien avec les communes concernées.

4.11 Développer et pérenniser le soutien financier (au travers de conventions) à l’acquisition des équipements de mobilités (scooter électrique, hand’bike, 5e roue, tandem pour non-voyants, gyropode…) pour les personnes en situation de handicap moteur, visuel, polyhandicaps disposant d’une reconnaissance administrative MDPH (10% de reste à charge).

4.12. Etudier l’implantation de téléphériques en milieu urbain  

4.13. Etudier la suppression des barrières physiques pour l’accès au métro et aux trains et les remplacer par les contrôles “volants” comme à Berlin 

  1. Agir contre la pollution de l’air et le bruit des moteurs

Notre ambition :

Retrouver les niveaux de pollution de l’air acceptables : aucun dépassement des seuils d’information ou d’alerte (pollution aux NOx, PM10, O3) et réduction des émissions de gaz à effet de serre dus à la route.

Pouvoir passer une nuit sans bruit d’avion

Lutter contre le bruit des moteurs

Nos propositions :

5.1. Financer un dispositif de contrôle effectif des véhicules polluants circulant dans la ZFE (Zone à Faible Émission), par le biais des contrôles automatiques des plaques ou l’utilisation de la technologie RFID.

5.2. Accélérer la mise en place de la ZFE avec une interdiction des véhicules diesel dès 2022, dans la ZFE du Grand Paris. Interdire les voitures thermiques dans le Grand Paris dès 2025/2030 (comme Londres, et la Norvège dès 2025) et ne pas attendre 2040.

5.3. Encourager le RETROFIT (transformation d’un véhicule thermique en électrique) par des aides régionales et la mise en place de formations professionnelles visant à développer la filière

Aide à l’achat de véhicules peu polluants pour les artisans-commerçants et les particuliers.

Accélérer le renouvellement des cars et bus pour les sortir du diesel et aller vers des motorisations moins polluantes (GNV, Électriques…). 

5.4. Augmenter les moyens pour Airparif afin de disposer davantage de capteurs de pollution notamment des particules fines (PM1 et HAP) dans Paris et en petite couronne.

5.5. Prévoir un vaste plan de radars sonores, dans les rues à forte densité d’habitation, et en partenariat avec les autorités compétentes, organiser la verbalisation des véhicules les plus bruyants et en particulier des deux-roues motorisés de type T’Max. Renforcer l’organisme BRUIT’PARIF.

5.6. Favoriser le développement du véhicule partagé : stationnement gratuit pour l’auto-partage et pour la location entre particuliers.

5.7. En partenariat avec les collectivités concernées, expérimenter des ZTL “zones à trafic limité”, dans plusieurs secteurs denses de Paris ou Petite couronne (financement par la région du dispositif), à l’instar de certaines villes italiennes qui ont instauré depuis 20 ans des zones à trafic limité dans leurs centres. Il s’agit de limiter les usages et l’accès à la zone aux seuls véhicules disposant d’une autorisation permanente ou temporaire.

5.8. Réserver une voie aux bus, taxis, covoiturage, aux voitures 100% électriques  et aux véhicules pour TPMR sur toutes les autoroutes en Ile-de-France. 

5.9. Soutenir la diminution des vitesses sur le réseau routier magistral et autoroutier : 50 km/h sur le périphérique, 70 km/h dans la zone dense, 90 km/h en seconde couronne jusqu’à la Francilienne, 

5.10 Deux-roues motorisés : mise en place de stationnement payant autour des gares franciliennes,

5.11.Arrêt de tout investissement dans les modes de transport polluants et routiers sauf pour d’impératifs besoins de sécurisation.

5.12. Aérien :

Supprimer les vols de nuit à Roissy

Étendre la durée du couvre-feu à Orly de 22h à 6h.

Plafonnement du nombre de vols en commençant par les vols domestiques ; militer pour imposer un remplissage minimal des appareils pour autoriser le décollage

Opposition à la construction d’un 3e aéroport 

Abandon du terminal T4 à Roissy

Procédure de descente continue des avions à généraliser

Etude sur la fermeture du Bourget

Etude sur la limitation drastique des vols de et vers l’héliport d’Issy les Moulineaux ; limiter l’aviation d’affaires, militaire et de loisir (Toussus le Noble dans les Yvelines, aéroport militaire de Villacoublay qui fait voler des hélico gros porteurs très bas).

  1. Transport de marchandises : sortir du tout camion

Notre ambition :

Développer les alternatives au routier pour les  marchandises transportées en Île-de-France Si une véritable politique de transfert modal des modes moins polluant est acceptée au niveau national et de l’UE, il sera possible de reporter 25% de marchandises transportées par camion, c’est à dire passer de 188 M à 150 M de tonnes. 

Nos propositions :

Alternatives à la route :

6.1. Étude pour l’utilisation du réseau ferré existant pour le transport de marchandises, là où cela n’est pas déjà fait (tangentielles, grande ceinture). Étudier l’usage des voies du métro (ou RER, ou tramway) pour le transport de marchandises à certains créneaux horaires (ou voir le résultat des études déjà faites). A titre d’exemple, la ligne du tram T2 entre pont de Bezons et porte de versailles. Cette ligne est en site propre sur une grande partie et dessert un centre commercial de premier plan à la Défense.

6.2. Plan de financement du raccordement des sites industriels de grande couronne au système ferroviaire (contribution financement et remise en service des Installations Terminales Embranchées ITE) ; Etude sur la possibilité de relier les plateformes logistiques existantes au réseau ferré et obligation pour les nouvelles plateformes de s’équiper.

6.3 Améliorer et moderniser en profondeur les plateformes de triages existantes; Proposer la mise en place de sillons robustes, réservés au fret; Reprise des services de wagons isolés, notamment en soutenant la mise en place d’opérateurs ferroviaires de proximité ; Déploiement rapide des wagons silencieux.

6.4. Mettre à l’étude la possibilité pour les gros centres commerciaux de réaliser des embranchements ferroviaires lorsque leur implantation le permet.

6.5. Favoriser le transport fluvial (bateau électrique + dernier km, expérience Franprix à étendre, bateaux au GNV/hydrogène).

6.6. Remettre en question le soutien de la Région au projet de canal Seine-Nord Europe (SNE), et notamment sa participation de 110 millions d’euros. Parmi les motifs : SNE est techniquement inapte à tenir sa promesse de délester l’autoroute A1 des conteneurs en provenance des ports nord-européens.

6.7. Soutenir le développement de l’Axe Seine (fluvial, ferroviaire, vélo…), avec Le Havre et Rouen comme portes maritimes privilégiées de l’Ile-de-France, de préférence aux ports du Nord européen.

6.8. Soutenir la cyclo-logistique : mettre en place des petits hubs logistiques de dégroupage (par exemple, 10 hubs de 200 m² chacun pour toute la région, permettant le déchargement de camions, proche des zones de livraison. Plus le centre logistique est excentré et plus la livraison à vélo est difficile ; désigner la CRESS (chambre régionale de l’économie sociale et solidaire) pour mettre en place un système d’attribution de ces espaces, qui soit accessible aux petites entreprises, qui ne dispose pas des mêmes moyens que les grandes entités pour répondre aux appels à projets.

Rapprocher les zones logistiques des zones de livraisons finales :

6.9. Acquisition de foncier ou utilisation de friches, pour la réalisation de plates-formes logistiques urbaines, proches de zones de livraisons finales, le foncier coûtant de plus en plus cher, les plates-formes ont tendance à s’éloigner du centre de la région, provoquant ainsi l’allongement des trajets des camions. Cette mission pourrait Mobiliser l’Etablissement public foncier d’île-de-France (EPFIF) ou par une SEM sur le modèle de la Sogaris ;

6.10.Intensifier la création d’espaces pour la logistique de proximité dans les PLU, en cohérence avec les objectifs du SRDIF et de la stratégie régionale sur le fret et la logistique ;

Optimiser les livraisons et réduire les nuisances :

6.11. Réglementer la livraison rapide ou gratuite, en préférant la livraison en relais colis au lieu de livraison à des particuliers (favoriser le click&collect) ; moratoire sur toute implantation de plate-formes commerciales et logistiques dédiées au e-commerce

6.12. Harmoniser autant que possible les horaires de livraison qui sont disparates d’une commune ou d’une intercommunalité à l’autre. Appliquer ces horaires également aux VUL ; 

6.13. Diminuer les émissions de polluants et de CO2 des camions. Etendre les horaires de livraison pour les motorisations électriques. Déployer des bornes de recharge électrique, en GNL et GNV en lien avec les acteurs du secteur ; soutenir et accompagner l’électrification des flottes des artisans,  fleuristes, primeurs, AMAP, épiceries solidaires en circuits courts, comme Kelbongoo à Paris et en petite couronne, qui utilisent des véhicules motorisés pour leur approvisionnement auprès des producteur.rice.s en Ile-de-France, Hauts-de-France, Normandie, etc, en les incitant à mutualiser l’achat ou la location d’un véhicule par zone d’activité.

6.14. Une journée sans camions, le mercredi pour la journée des enfants.

6.15. Réaliser une étude sur le taux de remplissage des véhicules utilitaires légers ; Favoriser l’accès en centre ville des camions ayant un taux de remplissage minimum et au fait qu’ils soient équipés de dispositifs anti angle mort. 

Répondre aux enjeux sociaux, pour faire face au développement des plateformes ayant recours aux indépendants avec la croissance du e-commerce :

6.16. Intégrer des critères sociaux dans les appels d’offres et l’attribution des subventions pour favoriser les sociétés qui ont adopté un modèle vertueux socialement (pour les soutenir dans la concurrence avec les plateformes qui ont recours massivement à des travailleurs indépendants).

6.17. Conditionner l’accès aux plateformes logistiques mise en place par la Région à des opérateurs qui s’engagent à respecter ces critères.

6.18. Tous ces objectifs figureront au sein d’une charte de logistique urbaine au niveau de la Région, en association avec les acteurs publics et privés du secteur, en s’inspirant du cadre national pour des chartes sur la logistique durable en ville (Ministère chargé des transports et ADEME).